Andrew Harper, conseiller spécial sur les questions climatiques au HCR, nous explique en quoi le réchauffement climatique entraîne des déplacements de population et pourquoi il est vital d’agir maintenant de façon déterminée.
Par Tim Gaynor
En 2019, les phénomènes climatiques ont provoqué le déplacement de quelque 24,9 millions de personnes dans 140 pays. Les études montrent que sans une politique ambitieuse en matière de lutte contre le changement climatique et de réduction des risques de catastrophes, le nombre de personnes nécessitant une aide humanitaire en raison de catastrophes liées au climat pourrait doubler d’ici 2050, pour atteindre plus de 200 millions par an. Andrew Harper, conseiller spécial sur les questions climatiques au HCR, s’est entretenu à Genève avec Tim Gaynor, rédacteur en chef du site web du HCR, pour évaluer la situation actuelle et voir comment le HCR et ses partenaires doivent réagir dès maintenant pour éviter d’être dépassés.
Quel sera l’impact du changement climatique sur les personnes les plus vulnérables dans le monde ?
Le changement climatique constitue la crise la plus importante de notre époque et ses effets pèsent de façon disproportionnée sur les personnes les plus vulnérables de la planète. Les personnes déracinées et les apatrides font partie de celles qui ont le plus grand besoin de protection.
Dans un contexte de réchauffement climatique rapide, les phénomènes météorologiques extrêmes – fortes pluies, sécheresse, canicules, tempêtes tropicales – deviennent plus imprévisibles, plus intenses et plus fréquents, et augmentent le risque de nouvelles catastrophes – à évolution rapide ou lente – telles que les inondations, les glissements de terrain, l’érosion, les incendies et la désertification. Parallèlement, l’élévation du niveau de la mer entraîne une augmentation des inondations côtières, de l’érosion, de la salinisation des sols et de la menace d’inondation permanente dans les zones de faible altitude.
Les communautés vulnérables subissent déjà les effets du changement climatique sur la quantité de nourriture disponible, l’eau, la terre et d’autres ressources nécessaires à la bonne santé, aux moyens de subsistance et à la survie de l’homme. Les femmes, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées et les peuples autochtones sont touchés de manière disproportionnée.
La résilience face aux chocs climatiques, à la dégradation de l’environnement et au déplacement est souvent plus faible dans les contextes fragiles et touchés par la guerre. Sept des dix pays les plus vulnérables et les moins préparés à faire face au changement climatique accueillent une opération de maintien de la paix ou une mission politique spéciale. Les effets du changement climatique peuvent aggraver certains conflits et renforcer d’autres éléments déclencheurs de conflits et de fragilité.
Les huit crises alimentaires les plus graves de 2019, toutes survenues dans des pays où le HCR est présent, étaient liées à la fois aux bouleversements climatiques et au conflit. Sans une politique ambitieuse en matière de lutte contre le changement climatique et de réduction des risques de catastrophes, le nombre de personnes nécessitant une aide humanitaire en raison de catastrophes liées au climat pourrait doubler d’ici 2050, pour atteindre plus de 200 millions par an.
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Le HCR est une organisation de protection des réfugiés. Pourquoi est-il concerné par la question des déplacements dans le contexte du changement climatique ?
En tant qu’agence de protection des réfugiés, nous sommes bien évidemment concernés par les personnes qui sont déracinées par le conflit ou la persécution. Bien qu’il puisse être difficile d’établir un lien direct entre le changement climatique et le franchissement d’une frontière internationale par des individus, nous constatons que le changement climatique agit comme un multiplicateur de risques ou de menaces par rapport à d’autres éléments déclencheurs du déplacement.
Le changement climatique ne conduit pas en soi à des conflits, mais il accroît l’insécurité alimentaire par exemple. Il accroît les difficultés d’accès aux moyens de subsistance et exerce une pression sur les services d’éducation et de santé. À cela s’ajoutent souvent des pressions sur les structures de gouvernance et l’accès aux ressources en général. Et lorsqu’il existe des tensions liées à des différends sociopolitiques, religieux ou communautaires, la combinaison de ces différents facteurs peut être l’étincelle qui déclenche le conflit.
Si les acteurs concernés ne prennent pas de mesures proactives pour atténuer ces vulnérabilités, nous pouvons nous attendre à une augmentation des conflits à l’avenir. C’est sur ce point que nous nous concentrons actuellement. Il nous faut mieux intégrer les connaissances actuelles et les données scientifiques disponibles afin de prendre des décisions beaucoup plus éclairées. Nous devons faire le lien entre changement climatique, vulnérabilité et déplacement afin d’identifier les populations à risque de manière anticipée. En adoptant une approche anticipative, nous pouvons faire en sorte de n’être pas que réactifs et d’être mieux préparés à assurer la protection des populations et à relever les défis les plus urgents, aujourd’hui et demain.
Où observe-t-on déjà cette interaction entre changement climatique, conflit et déplacement ?
Ce qui se passe dans la région du Sahel est l’un des exemples les plus clairs de la manière dont le changement climatique peut interagir négativement avec d’autres phénomènes de grande ampleur. Le Sahel connaît, par exemple, une augmentation massive de sa population, qui devrait presque doubler dans les 20 ou 30 prochaines années. Parallèlement, la Banque mondiale signale que la productivité des terres du Sahel a encore baissé de 30 à 40%. Il y a donc une augmentation de la population, une diminution de la productivité de la terre, et en même temps, il y a des problèmes de gouvernance. Ces facteurs combinés peuvent menacer la survie des plus vulnérables et accroître les tensions dans la région, ce qui peut augmenter le risque de conflit.
La question est donc de savoir si seul le Sahel sera confronté à ces défis, ou si nous pouvons nous attendre à voir des tendances similaires se dessiner dans d’autres régions, notamment en Afrique de l’Ouest ou en Afrique australe. Il n’est pas suffisant de ne s’intéresser aux conflits qu’une fois qu’ils sont apparus. Nous devons pouvoir prévoir les endroits où le changement climatique va exacerber des tendances, des crises ou des faiblesses sous-jacentes afin de disposer d’un plan de réponse avant qu’un conflit n’éclate.
Où ailleurs voyez-vous des tendances similaires émerger ?
Chaque région connaît ses propres défis en matière de changement climatique, et chaque contexte présente des vulnérabilités et des spécificités différentes. Cependant, il est important que nous devenions plus à même d’anticiper les effets du changement climatique sur les différentes régions du monde dans cinq, dix ou quinze ans, afin de pouvoir mettre en place des programmes qui s’attaquent dès à présent aux problèmes que nous voyons émerger. Nous devrions agir maintenant plutôt que d’attendre que les gens ne soient tellement vulnérables que cela les oblige à fuir.
Pour ce faire, nous nous sommes penchés sur des tentatives de modélisation et tentons de tirer les leçons du travail effectué pour prévoir les mouvements de population en Amérique centrale et du Sud sur la base des projections climatiques. Une des idées est d’utiliser cette méthode de modélisation dans d’autres régions, notamment le Sahel, l’Afrique australe et l’Asie du Sud.
- Voir aussi : Exacerbant les risques de sécurité, la sécheresse pousse les Somaliens à fuir vers l’Éthiopie
Nous nous intéressons également à la région du Pacifique Sud, qui est confrontée au risque d’élévation du niveau de la mer. Quelles seront les conséquences sur le concept de l’intégrité territoriale des États ? Quelles seront les conséquences en termes de risque d’apatridie ? Ce sont des questions que nous devons nous poser, et auxquelles nous devons répondre avant qu’il ne soit trop tard.
Nous constatons également que lorsque des personnes sont forcées de fuir en raison du changement climatique et des conflits, il est très rare qu’elles retournent ensuite chez elles. Dans le passé, le retour librement consenti était une solution souvent durable une fois le conflit terminé. Mais aujourd’hui, avec le changement climatique et la dégradation de l’environnement qui rendent certaines zones de retour trop dangereuses pour y vivre ou trop fragiles pour y faire vivre une population importante, il est impossible pour de nombreuses personnes de rentrer chez elles. Cette constatation changera inévitablement la façon dont le HCR devra envisager la question des solutions durables à l’avenir.
Le terme de « réfugié climatique » est de plus en plus utilisé dans les médias, mais la Convention de 1951 sur les réfugiés ne contient aucune disposition concernant les personnes déracinées en raison du changement climatique. Si ces personnes sont contraintes de franchir des frontières internationales, de quelle protection bénéficient-elles ?
La grande majorité des personnes déracinées par les effets du changement climatique restent à l’intérieur des frontières de leur pays. Au fil des années, le HCR a été amené à jouer un rôle important en contribuant à l’élaboration de lois et de politiques internationales, régionales, nationales et infranationales relatives aux personnes déplacées à l’intérieur de leur pays. Notre objectif est de renforcer la résilience et les capacités au niveau national afin que les pays concernés puissent apporter leur soutien à la population et que les personnes touchées ne soient pas contraintes de se déplacer au-delà des frontières nationales.
Pour ceux qui sont contraints de franchir les frontières de leur pays, le cadre juridique international pour la protection des réfugiés peut être applicable et peut servir de base à l’octroi effectif d’une protection internationale. En particulier, lorsque les effets du changement climatique et des catastrophes naturelles interagissent avec des situations de violence, de conflit ou de persécution qui entraînent des déplacements, les personnes concernées pourraient se voir accorder le statut de réfugié en vertu de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés. La notion de réfugié climatique n’existe pas en soi, mais cela ne signifie pas que la Convention de 1951 sur les réfugiés ne pourrait pas s’appliquer dans certaines situations.
En outre, la Convention de l’OUA et la Déclaration de Carthagène comprennent des critères plus larges qui reconnaissent comme réfugiés ceux qui, en raison « d’événements troublant gravement l’ordre public », sont contraints de quitter leur pays. Ces mécanismes de protection peuvent apporter un certain degré de sécurité et de protection aux personnes qui ont fui les menaces dues à des risques environnementaux. Notre objectif est de faire en sorte que les mécanismes de protection existants soient pleinement mis à profit.
En janvier, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a statué sur une plainte d’un résident de Kiribati demandant l’asile en raison des effets de l’élévation du niveau de la mer. Il a conclu que les États ne peuvent pas renvoyer des personnes qui sont confrontées à des conditions induites par le changement climatique et qui portent atteinte au droit à la vie. Le cas de Ioane Teitiota a-t-il ouvert la porte à la réévaluation de la question du changement climatique comme motif de demande d’asile ?
Il s’agit d’une décision intéressante car elle souligne qu’en vertu du droit international des droits de l’homme, même ceux qui ne sont pas des réfugiés au sens propre ont le droit de ne pas être renvoyés dans un pays si cela risque de porter un préjudice irréparable à leur droit à la vie. La commission a noté que « sans de solides efforts aux niveaux national et international, les effets du changement climatique dans les pays d’accueil pourraient exposer les individus à une violation de leurs droits » telle que d’autres pays ne pourraient pas les renvoyer.
Le Comité a estimé que dans le cas spécifique de Ioane Teitiota, son droit à la vie n’a pas été violé car, malgré la gravité de la situation à Kiribati, des mesures de protection suffisantes avaient été mises en place. Cependant, il s’agit d’une reconnaissance majeure du fait que les effets du changement climatique pourraient créer un besoin de protection internationale à l’avenir – même si cela ne s’appliquait pas dans le cas de Ioane Teitiota… Cela ouvre la porte à une analyse et à un examen accrus des besoins de protection internationale dans de tels cas.
Même si le comité a estimé que les motifs étaient insuffisants dans le cas Tetiota, étant donné la probabilité d’une élévation progressive du niveau de la mer dans des endroits comme Kiribati, ces arguments pourraient être retenus à l’avenir. La décision du Comité fournit la base à un examen plus approfondi des mesures d’atténuation et d’adaptation nécessaires pour permettre aux personnes de rester chez elles et dans leurs communautés en toute sécurité. C’est là le point central. Ces endroits vont devenir de moins en moins habitables à l’avenir, nous devons donc être à l’avant-garde des discussions sur la manière dont on peut soutenir les programmes de résilience, de préparation et d’adaptation dans ces zones, tant pour les communautés déracinées que pour les communautés d’accueil.
C’est à ce niveau que le Forum mondial sur les réfugiés, par exemple, a été si important pour établir des partenariats stratégiques avec les agences de développement et les institutions régionales. La prochaine étape doit consister à adopter une attitude beaucoup plus anticipative. Nous devons être une organisation tournée vers l’avenir, qui ne se contente pas de réagir aux événements. Nous ne cherchons pas ici à élargir notre mandat, mais à nous assurer qu’une protection est offerte à ceux qui en auront besoin.
Que fait le HCR pour atténuer l’impact environnemental des camps et des installations de réfugiés ?
Cette année, nous avons élaboré un plan d’action stratégique en matière environnementale, basé sur trois piliers. Le premier pilier concerne le travail juridique et normatif concernant la protection des personnes contraintes de fuir en raison du changement climatique. L’objectif général est de favoriser l’accès à la protection des personnes déracinées en raison du changement climatique et des catastrophes naturelles en donnant des conseils sur l’interprétation et l’application des lois et des politiques pertinentes, en élaborant des lignes directrices et en favorisant les échanges au niveau international. Le Département de la protection internationale vient également de publier un document qui rassemble des considérations juridiques concernant les besoins en matière de protection internationale des populations concernées.
Le troisième pilier concerne les mesures prises par le HCR pour se doter d’une politique écologique. Nous cherchons à améliorer notre empreinte écologique en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre et en minimisant les impacts négatifs de nos activités sur l’environnement. Une attention particulière sera accordée à l’amélioration de la collecte de données concernant notre utilisation énergétique, et à l’identification de domaines dans lesquels il est possible de passer à l’utilisation d’une énergie durable, et de préférence renouvelable.
Le deuxième pilier est le plus pertinent pour votre question. Il concerne les mesures que nous mettons en œuvre pour améliorer la résilience des personnes déracinées face aux risques climatiques et aux autres risques environnementaux, et pour renforcer la préparation et la résilience dans les situations de catastrophe naturelle. Il s’agit notamment de favoriser la gestion environnementale et l’utilisation des énergies renouvelables dans les sites de réfugiés et de déplacés.
Par exemple, le camp de Kutupalong, dans le district de Cox’s Bazar, au Bangladesh, a enregistré l’arrivée de plus de 700 000 réfugiés rohingyas qui ont fui le Myanmar depuis août 2017. À l’arrivée des réfugiés, la seule source de combustible disponible pour la cuisine était le bois des forêts avoisinantes, et, en peu de temps, la zone a été rasée. Très vite, nous avons fourni aux gens du gaz de pétrole liquéfié, ce qui leur a permis de ne plus avoir à abattre les arbres. Non seulement c’est meilleur pour la santé des gens car ils ne respirent pas la fumée du bois qu’ils brûlaient, mais cela a également préservé les forêts autour du camp, ce qui contribue à la réduction des risques de catastrophes grâce à la stabilisation des sols, réduisant ainsi les risques de glissements de terrain par exemple. Grâce à la fourniture d’une énergie alternative propre et au reboisement des terres, la communauté est plus résiliente face aux risques de catastrophes naturelles et aux conditions climatiques extrêmes.
Nous cherchons également à trouver les moyens de passer à la vitesse supérieure en dépassant les microprojets et en investissant dans des initiatives environnementales ou énergétiques qui s’intègrent dans les plans environnementaux nationaux, les plans d’adaptation nationaux et les plans d’énergie durable. Ce passage à la vitesse supérieure est essentiel. Il ne suffit pas de planter 100 hectares d’arbres. Il faut planter 100 000 hectares. Nous devons faire les choses à grande échelle, et nous devons nous assurer que la communauté locale y voit un bénéfice net.
Quel a été l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les groupes les plus vulnérables aux effets du changement climatique ? La réponse de la communauté internationale à la pandémie a-t-elle eu des effets positifs ?
Les populations déracinées ont souvent des moyens de subsistance précaires, un accès réduit ou inexistant à la protection sociale et aux services de santé. Ces vulnérabilités sont exacerbées pour ceux qui se trouvent aux endroits les plus sensibles au changement climatique ou là où les moyens de subsistance sont déjà menacés par le changement climatique et la dégradation de l’environnement. Le Covid-19 a aggravé ces vulnérabilités existantes.
Par exemple, certaines populations vivant dans des camps ou des installations en Afrique de l’Ouest, en Afrique du Sud ou en Asie du Sud étaient en mesure de travailler, mais, depuis la pandémie, elles ont perdu leur emploi. Cette perte de revenus ajoute une pression et accroît leur vulnérabilité. Il en résulte un double coup dur. Cette situation a aussi contribué à aggraver la dégradation de l’environnement dans certaines de ces régions.
Mais la réponse mondiale apportée au Covid-19 peut offrir des enseignements utiles. Elle démontre que si nous voulons atténuer l’impact d’une catastrophe, nous devons être prêts à agir rapidement et de manière globale. Si nous l’ignorons, nous devrons faire face à de graves conséquences. Le grand problème de la lutte contre le changement climatique est que la réponse requise est plus complexe. Comme l’a récemment déclaré l’activiste Hindou Ibrahim lors de la séance d’ouverture du Dialogue sur la protection du Haut Commissaire : « On ne peut pas porter de masque contre le changement climatique. Il n’existe pas de vaccin contre le changement climatique. » C’est un sujet préoccupant. Nous devons réagir de manière plus urgente et plus décisive que nous ne l’avons fait avec le Covid-19, et ce n’est pas ce qui se passe actuellement. Si nous pouvions voir quelle sera la situation dans 20 ou 30 ans et si les gens pouvaient se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe qui nous attend, alors nous verrions sans doute des mesures se mettre en place. Malheureusement, pour l’instant, on ne fait que repousser le problème. Et aujourd’hui, au sein de diverses organisations, y compris la nôtre, on ne perçoit pas nécessairement le degré d’urgence de la situation. C’est un problème difficile à résoudre. Bien que le véritable déni de la réalité du changement climatique soit rare, notre incapacité systématique à prendre des mesures d’atténuation et de préparation adéquates défie toute raison et constitue une forme plus subtile de déni que nous devons maintenant surmonter.
Quelle est, pour vous et votre équipe, la principale priorité pour les 12 prochains mois ?
Maintenant que nous avons élaboré ce cadre stratégique, il s’agit de le rendre opérationnel. Nous allons nous rendre dans les différentes régions et identifier nos partenaires au sein des équipes de pays des Nations Unies, des autorités nationales et des communautés sur le terrain. Ensemble, nous définirons les priorités et les domaines dans lesquels nous pouvons apporter des changements.
Nous devons nous demander comment nous positionner pour non seulement répondre aux besoins actuels de protection, mais aussi pour devenir une agence proactive capable d’anticiper les besoins de protection à venir. Je pense que c’est aussi ce que les gouvernements attendent de nous.
Le Forum mondial sur les réfugiés et le Pacte mondial sur les réfugiés devraient nous fournir les moyens d’atténuer l’impact du changement climatique sur les populations réfugiées et les populations hôtes, ainsi que le cadre de partage des responsabilités utile à cet effet. Nous devons donc travailler avec les acteurs du développement, avec le secteur privé, avec les communautés et avec les autorités nationales, car cela nous aidera à nous concentrer sur un positionnement stratégique commun. En travaillant ensemble, nous pourrons obtenir des résultats à grande échelle qui auront un impact réel et qui seront adaptés aux besoins des communautés sur le terrain.
Publié par le HCR le 30 novembre 2020.