Deux personnes se tiennent devant un mur bordé de hautes étagères. Chaque livre est de couleur toile avec deux étiquettes bleues au dos. Un drapeau du HCR est fixé à leur gauche. Ils font face à la caméra et montrent deux pages officielles signées.

Cecilia Adeng, Représentante permanente du Soudan du Sud auprès des Nations Unies, et David Nanopoulos, Chef de la Section des traités des Nations Unies, lors de la ratification par le Soudan du Sud des Conventions de 1954 et 1961 sur l’apatridie. © HCR/Sishuo Zhu

GENÈVE – La République du Soudan du Sud a fait un grand pas vers l’éradication de l’apatridie dans le pays en adhérant hier à deux traités clés – la Convention de 1954 relative au statut des apatrides et la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, salue l’engagement ferme du gouvernement du Soudan du Sud à prévenir l’apatridie et à protéger les droits des apatrides.

« Je félicite les Sud-Soudanais d’avoir pris la décision importante d’adhérer aux conventions sur l’apatridie », a déclaré Marie-Hélène Verney, Représentante du HCR au Soudan du Sud. « En adhérant à ces instruments internationaux essentiels, le Soudan du Sud envoie le signal clair de sa volonté de remédier à l’apatridie et de protéger les personnes les plus vulnérables ».

Mandaté par la communauté internationale pour prévenir et trouver des solutions à l’apatridie, le HCR a lancé la campagne décennale #IBelong pour inciter les États à se mobiliser sur cette question. Depuis le début de la campagne et le lancement le mois dernier d’une nouvelle Alliance mondiale pour mettre fin à l’apatridie (lien en anglais), le gouvernement du Soudan du Sud et d’autres partenaires affichent une volonté politique et un élan croissants pour s’attaquer au problème de l’apatridie.

En devenant partie aux conventions sur l’apatridie, le Soudan du Sud honore également l’un des engagements qu’il a pris lors du Forum mondial sur les réfugiés en 2023.

La Convention de 1954 régit le statut des apatrides et garantit leur accès aux droits fondamentaux. La Convention de 1961 prévoit des mesures détaillées pour prévenir l’apatridie à la naissance et au cours de la vie, qui sont à mettre en œuvre dans le cadre de la loi sur la nationalité de chaque pays.

Au Soudan du Sud, le HCR a renforcé les capacités de la Direction de l’état civil, de la nationalité, des passeports et de l’immigration (DCRNPI), qui relève du ministère de l’Intérieur, en améliorant l’appui aux procédures d’établissement des documents d’état civil, y compris l’accès des groupes de population les plus vulnérables aux documents d’identité, et en plaidant en faveur de l’amélioration du cadre juridique pour lutter contre les cas d’apatridie dans le pays.

Depuis 2012, le HCR et la DCRNPI ont permis à plus de 150 000 personnes menacées d’apatridie au Soudan du Sud à obtenir leur certificat de nationalité. Le HCR continue à promouvoir l’enregistrement des naissances, ainsi que la délivrance de certificats de nationalité et d’autres documents relatifs à la citoyenneté aux personnes qui y ont droit en vertu des lois du pays.

Les apatrides et les personnes menacées d’apatridie sont souvent marginalisés et privés de l’accès à leurs droits fondamentaux et aux services essentiels. Ils sont également exclus de la participation à la vie civique. Il est donc essentiel de garantir le droit de chacun à la nationalité, car les protections juridiques qu’il offre permettent de sauver des vies et de faire en sorte que chacun puisse contribuer au développement de son pays.

 

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