Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Babar Baloch – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 30 avril 2021 au Palais des Nations à Genève.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est vivement préoccupé par l’impact humanitaire de l’escalade rapide des violences au nord du Mozambique où quelque 30 000 personnes ont déjà fui la ville côtière de Palma depuis une attaque commise par des groupes armés le 24 mars dernier. Nous sommes particulièrement inquiets pour la sécurité et le bien-être des personnes les plus vulnérables parmi les déplacés, notamment les femmes et les enfants.
Des dizaines de personnes auraient été tuées au cours de ces attaques, tandis que des milliers d’autres ont fui à pied, par la route et par la mer. De nombreux habitants seraient encore pris au piège à l’intérieur de Palma. Les personnes qui ont fui ont été confrontées à d’importants obstacles durant leur quête de sécurité, tant à l’intérieur du pays que lors de leurs tentatives de passage des frontières.
Le conflit armé en cours dans la province de Cabo Delgado, qui dispose d’importantes réserves en pétrole et en gaz, a entraîné de sévères violations des droits humains, l’interruption des services essentiels et de graves répercussions sur les civils, en particulier les enfants, qui représentent près de la moitié de la population déplacée.
Près de 80% des victimes de violations des droits humains sont des femmes et des enfants à qui les équipes du HCR portent secours ainsi qu’à d’autres personnes déplacées à Pemba, Mueda, Montepuez, Negomano et Quitunda.
La séparation des familles est également préoccupante. Des centaines d’enfants sont arrivés traumatisés et épuisés après avoir été séparés de leurs familles. Beaucoup d’autres sont venus avec leur mère.
Toutes les personnes qui ont fui les violences arrivent sans effets personnels, souvent avec des problèmes de santé, y compris des blessures et dans un état de malnutrition sévère.
Le HCR travaille avec l’UNICEF et d’autres partenaires, et oriente les enfants déplacés vulnérables vers des services appropriés pour le regroupement familial, des soins de santé mentale et un soutien psychosocial, ainsi qu’une aide matérielle.
Des civils continuent de fuir Palma, mais seulement un petit nombre de routes d’évacuation sont encore ouvertes. Nous sommes inquiets pour les personnes qui sont bloquées dans cette zone.
A Quitunda, dans la région de Palma, le HCR a récemment recueilli des informations faisant état d’effroyables sévices commis à l’encontre de groupes vulnérables, notamment des agressions physiques sur des personnes qui tentaient de fuir en bateau vers des zones plus sûres.
Depuis 2017, le conflit au nord du Mozambique a causé des dizaines de milliers de morts ou de blessés et a déplacé plus de 700 000 personnes dans les provinces de Cabo Delgado, Nampula, Niassa, Sofala et Zambezia.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- A Pemba, Francesca Fontanini, fontanin@unhcr.org, +258 86 352 1428
- A Maputo, Juliana Ghazi, ghazi@unhcr.org, +258 86 349 54 41
- A Pretoria, Pumla Rulashe, rulashe@unhcr.org, +27 82 377 5665
- A Genève, Babar Baloch, baloch@unhcr.org, +41 79 513 9549
- A New York, Kathryn Mahoney, mahoney@unhcr.org, +1 347 443 7646
Publié par le HCR, le 30 avril 2021.