Ruvendrini Menikdiwela, Haut Commissaire assistante du HCR pour la protection, visite un projet à Tegucigalpa, au Honduras, qui soutient les jeunes affectés par la violence et le déplacement. © HCR/Danielle Alvarez
PANAMA CITY – La Haut Commissaire assistante du HCR pour la protection, Ruvendrini Menikdiwela, vient de conclure sa première visite en Amérique centrale et au Mexique, soulignant qu’une approche régionale basée sur la solidarité et la recherche de solutions est le seul moyen de protéger et de stabiliser le nombre sans précédent de personnes déplacées de force sur le continent américain.
Ruvendrini Menikdiwela a salué les efforts déployés par les pays qu’elle a visités pour assurer la protection et l’intégration des personnes déracinées, tout en appelant à la poursuite de la collaboration face aux défis considérables posés par les mouvements mixtes de réfugiés et de migrants, ainsi que par les déplacements internes.
La nouvelle approche continentale souligne la nécessité de relever ces défis de manière globale tant dans les pays d’origine que dans les pays de transit, de destination et de retour. Afin d’apporter son soutien, Ruvendrini Menikdiwela a rencontré différents responsables gouvernementaux et d’autres parties prenantes afin d’améliorer l’accès à la protection internationale et aux procédures qui y sont liées, y compris le renforcement des systèmes d’asile. Elle a également abordé les moyens de s’attaquer aux causes profondes de cette situation et a encouragé la poursuite des efforts d’intégration, afin que les réfugiés et les autres personnes déracinées puissent reconstruire leur vie, contribuer à la vie des communautés d’accueil et des économies locales, et ainsi éviter de devoir se lancer dans de dangereux périples en quête d’une vie meilleure.
« De Tapachula à Tijuana, de Tegucigalpa à Guatemala City, je suis reconnaissante d’avoir pu m’entretenir avec des demandeurs d’asile, des réfugiés et des personnes déplacées internes au cours de ma visite », a déclaré Ruvendrini Menikdiwela. « Leurs récits de courage m’ont profondément impressionnée, tout comme les efforts déployés pour les protéger et les aider à reconstruire leur vie. La situation difficile dans laquelle ils se trouvent démontre la nécessité d’une approche continentale impliquant tous les pays de la région. »
Le continent américain est confronté à des niveaux sans précédent de déplacements et de mouvements mixtes, englobant des personnes fuyant la violence et la persécution, la pauvreté et les conséquences du changement climatique et des catastrophes naturelles.
À la mi-2023, la région comptait 22 millions de personnes déplacées de force et apatrides. En 2023, 520 085 personnes ont franchi la jungle du Darien pour se diriger vers le nord. Le nombre de demandes d’asile introduites en Amérique centrale et au Mexique a atteint 179 436 demandes individuelles en 2023. En 2024, plus de 110 000 personnes ont déjà transité par le Darien.
Au Guatemala, la Haut Commissaire assistante a visité un centre d’accueil pour migrants et réfugiés (CAPMiR), où une assistance est fournie aux personnes en déplacement, aux réfugiés et aux demandeurs d’asile, aux rapatriés et aux membres des communautés d’accueil. Au Mexique, elle a vu comment la Commission mexicaine pour les réfugiés (COMAR) a collaboré avec le HCR pour quadrupler la capacité de traitement des demandes d’asile. Elle a également constaté des avancées dans l’intégration des réfugiés et a appelé à la délivrance rapide de documents officiels aux demandeurs d’asile et aux réfugiés. Au Honduras, Ruvendrini Menikdiwela a rencontré des représentants du gouvernement pour discuter de la nouvelle loi sur la prévention, l’assistance et la protection des personnes déplacées internes. Au Panama, elle a rencontré des fonctionnaires et a pris acte des progrès significatifs réalisés dans la mise en place de l’Office national des réfugiés (ONPAR) à Metetí, afin que les personnes traversant le Darien puissent demander l’asile et avoir accès à des documents et aux services de base.
« Les réfugiés peuvent apporter une contribution importante aux communautés et aux économies qui les accueillent, lorsqu’on leur en donne la possibilité », a-t-elle ajouté. « Mais pour apporter des solutions à un nombre sans précédent de personnes déplacées de force dans la région, nous avons besoin d’approches collaboratives entre les États, les agences des Nations Unies, la société civile, les acteurs du développement et les institutions financières internationales, tout au long de l’itinéraire de ces personnes, dans les pays d’origine, de transit et de destination. »
Lors de son passage à Mexico, Ruvendrini Menikdiwela a participé à la première consultation thématique du processus de Carthagène+40 (article en anglais). « Alors que nous célébrons le 40e anniversaire de la déclaration de Carthagène, nous devons maintenir l’esprit de solidarité et de partage des responsabilités qui l’anime », a conclu la Haut Commissaire assistante.
Pour de plus amples informations, veuillez svp contacter :
- À Genève : William Spindler, spindler@unhcr.org,+41 79 549 5998
- Au Panama : Analía Kim, kiman@unhcr.org,+507 6898 1846
- Au Guatemala : Gabriela Esther Guerrero Rodriguez, guerrerg@unhcr.org,+502 5571 6007
- Au Mexique : Silvia Garduño, garduno@unhcr.org,+52 55 1304 1689
- Au Honduras : Danielle Alvarez, alvareza@unhcr.org,+504 317 414 56
- Au Panama : Viola Eleonora Bruttomesso, bruttome@unhcr.org,+507 6646 3469
