Vue aérienne des moussons à Cox's Bazar.

Des enfants réfugiés rohingyas jouent après de fortes pluies dans un camp de Cox’s Bazar, au Bangladesh. © HCR/Amos Halder

L’année 2022 marque la cinquième année de l’exode des réfugiés rohingyas qui ont fui le Myanmar après avoir connu la violence et la persécution dans le nord de l’État de Rakhine. En août 2017, quelque 740 000 hommes, femmes et enfants vulnérables sont arrivés à pied et en bateau au Bangladesh, engendrant le mouvement de population le plus rapide et le plus important dans la région en près de 50 ans.

Depuis, le HCR a lancé une intervention à grande échelle au Bangladesh afin de fournir protection et assistance à près de 900 000 Rohingyas, une minorité musulmane apatride ayant trouvé refuge dans le pays. Pour ce faire, l’Agence est passée d’une intervention d’urgence à la mise en place de solutions plus durables.

En mars 2021, un incendie dévastateur et meurtrier a ravagé le camp de réfugiés de Kutupalong-Balukhali à Cox’s Bazar, faisant 11 morts et réduisant en cendres près de 10 000 abris.

Mohammed Salam, un réfugié de 30 ans contraint de se réfugier au Bangladesh il y a plusieurs années, faisait partie des premiers intervenants. « Mon travail est d’aider les gens et de les secourir en cas de danger », dit-il.

L’incendie a été suivi d’une période des moussons particulièrement violente. Les pluies torrentielles ont inondé plus de 400 villages, emportant les abris et entraînant des inondations et des glissements de terrain qui ont tué une vingtaine de personnes, dont 10 réfugiés.

Avant cela, la ville de Cox’s Bazar, située sur un terrain en pente, avait déjà été ravagée par les moussons qui avaient affecté plus de 117 000 réfugiés. Des centaines d’infrastructures locales ont été sinistrées, dont des cliniques de santé primaire. Les routes ont été bloquées par les décombres, les chemins emportés et les passerelles détruites, ce qui a compliqué les opérations de rétablissement.

Des équipes se sont mobilisées toute l’année pour préparer les camps et les réfugiés avant la période des moussons. À l’arrivée des moussons, le HCR a immédiatement déployé sur place son équipe d’intervention pour évaluer les dégâts et coordonner les opérations dirigées par des volontaires, des partenaires et les autorités dans les camps gérés par le HCR.

Voici aussi comment le HCR vient en aide aux réfugiés rohingyas :

  • Formation de réfugiés volontaires pour répondre aux situations d’urgence. Le HCR et ses partenaires ont formé plus de 7 000 volontaires. Ces volontaires ont travaillé sans relâche pour venir en aide aux réfugiés bloqués par les importantes inondations. Ils ont participé à l’organisation et à la coordination des opérations de secours et de réparation des abris et des infrastructures.
  • En septembre 2021, le HCR a lancé le programme « Girl Shine » dans le but de prévenir la violence perpétrée contre les adolescentes dans les camps de Cox’s Bazar. Le programme adapté traite de six sujets essentiels : la confiance, les aptitudes sociales et émotionnelles, la santé et l’hygiène, la sécurité, la solidarité et les perspectives d’avenir. Le programme a été lancé dans 10 camps et sera élargi en 2022.
  • La campagne de vaccination contre la COVID-19 destinée aux réfugiés Rohingya a été lancée en août 2021. Plus de 33 000 réfugiés âgés de plus de 55 ans ont ainsi été entièrement vaccinés.
Bengladesh. Une campagne de vaccination des réfugiés rohingyas lancée à Cox's Bazar

Dans le camp de réfugiés de Kutupalong à Cox’s Bazar au Bangladesh, des réfugiés rohingyas attendent pour recevoir leur premier vaccin contre la COVID-19. © HCR/Amos Halder

 

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Publie par le HCR Canada 2, avenue St. Clair Ouest, bureau 802, Toronto (Ontario) M4V 1L5.

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