Répondre aux besoins des personnes déplacées pendant une crise de santé publique historique
Il s’agit de la pire crise de santé publique que nous ayons connue à l’échelle mondiale en 100 ans. Et aucun aspect de notre vie n’a été épargné par cette pandémie. Le virus ne fait pas de distinction.
Et chacun d’entre nous court le risque de contracter la COVID-19. Toutefois, ce sont les réfugiés et les personnes déplacées qui y sont le plus exposés dans le monde. Vivant le plus souvent dans des conditions de promiscuité, il leur est difficile de maintenir une distance physique des autres. Et l’absence de savon, d’installations sanitaires et une mauvaise hygiène sont autant de facteurs de risque. En effet, nombreux sont ceux qui ont élu domicile dans des villes densément peuplées dont les systèmes de santé sont souvent défaillants ou inadaptés.
En outre, la pandémie de COVID-19 pose également de nombreux défis aux organisations humanitaires, comme le HCR qui tente de fournir une aide de toute urgence aux déplacés. Sans oublier les restrictions en termes de déplacement et l’accès limité aux réfugiés, aux demandeurs d’asile, aux personnes déplacées et aux apatrides qui demeurent aux quatre coins du monde.
Tandis que le virus mortel continue de se propager, le HCR poursuit ses efforts en veillant sur la sécurité et la santé des populations déplacées.
Portraits d’une pandémie
Mariée et maman de cinq enfants, Liesse a fui la République démocratique du Congo pour se réfugier en Ouganda en 2015. Elle a pu apprendre la couture dans le centre communautaire financé par le HCR à Kampala. Après ses six mois de formation, elle a décidé de louer un petit atelier de couture près de chez elle, et son entreprise était florissante. Mais lorsque la pandémie s’est propagée jusqu’en Ouganda, le gouvernement a déclaré le confinement général de la population afin de contenir le virus. Depuis, Liesse se consacre à la production de masques non médicaux lavables, fabriqués à partir d’un tissu africain appelé Kitenge. Elle espère pouvoir confectionner 50 masques par jour.
Marwan, un réfugié syrien, avec son prototype de robot en LEGOMD qu’il a contribué à élaborer dans le laboratoire d’innovation du camp de Za’atari en Jordanie. Distribuant automatiquement du désinfectant pour les mains pour éviter que les utilisateurs n’aient à toucher le flacon, ce robot contribue à réduire la propagation du virus.
Au Mali, des enfants déplacés ont reçu du HCR des radios à énergie solaire ainsi que des fournitures scolaires pour respecter les mesures de distanciation physique suite à la fermeture de leur école à cause de la pandémie. Les enseignements sont dispensés via une émission diffusée à la radio, ce qui permet à des milliers d’enfants de rester scolarisés.