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Une femme déplacée au Burkina Faso marche près de la demeure du chef de district Diambendi Madiega, qui accueille plus de 560 personnes chez lui et dans les alentours. ©UNHCR/Sylvain Cherkaoui

OTTAWA, CANADA – Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a publié aujourd’hui son rapport annuel sur les tendances mondiales (Global Trends Report) indiquant que le nombre de personnes déracinées et déplacées a atteint le seuil sans précédent de 79,5 millions en 2019. L’organisation interpelle les pays dans le monde entier afin de trouver davantage de solutions durables pour venir en aide à ces personnes déplacées, incluant notamment des millions d’enfants affectés.

«  Nous n’avons jamais vu un nombre si vertigineux de personnes déplacées. Derrière ces chiffres dramatiques se cachent une multitude de drames humains, marqués par les cœurs brisés, le désespoir et le sacrifice,  » déclare Rema Jamous Imseis, Représentante du HCR au Canada.

Le rapport montre un contraste flagrant entre l’augmentation des déplacements et la disponibilité des solutions, mettant en évidence la diminution des chances pour les personnes réfugiées d’être rapatriées, ou bien de pouvoir reconstruire leur vie dans les pays voisins ou encore de bénéficier de la réinstallation dans un pays tiers. 

Une fois de plus, le Canada a démontré son leadership à l’international, en matière de réinstallation des réfugiés, en demeurant au premier rang parmi 26 autres pays. En 2019, 30 082 personnes réfugiées vulnérables ont bénéficié de la réinstallation au Canada avec l’opportunité de reconstruire leur vie et celle de leur famille, incluant via le programme de parrainage privé qui représente 58% de la réinstallation au cours des dix dernières années.

«  Nous saluons aujourd’hui la générosité du Canada et celle de la population canadienne pour leur soutien envers les réfugiés à un moment où les besoins ne cessent de croître », ajoute Jamous Imseis. «  Tout ceci est rendu possible grâce à l’effort collectif et à la synergie des Canadiens et Canadiennes, de la société civile, des communautés locales et des autorités gouvernementales. Tous ensemble ont contribué à la protection des réfugiés dans le monde. En retour, les réfugiés ont apporté d’importantes contributions à l’économie du Canada et au tissu social.  »

«  La réinstallation est une solution qui sauve les vies de réfugiés vulnérables dans un contexte de record mondial de déplacement de populations. Nous continuerons de travailler conjointement avec le Canada l’aider à maintenir, voire renforcer cette générosité.  »

À l’échelle mondiale, 107 800 personnes réfugiées ont été réinstallées en 2019. Plus de la moitié de toutes les demandes de réinstallation du HCR étaient destinées aux enfants. D’autres groupes incluant les survivants de torture et/ou violence, les personnes ayant besoin de protection physique et juridique, les réfugiés LGBTI+ et particulièrement les femmes et jeunes filles vulnérables.

L’augmentation annuelle, tenant compte du chiffre de 70,8 millions à la fin de l’année 2018, est le résultat de nouveaux déplacements forcés de population notamment en République Démocratique du Congo, au Sahel, au Yémen, en Syrie et une meilleure compréhension de la situation des Vénézuéliens à l’extérieur de leur pays, dont beaucoup ne sont pas enregistrés officiellement comme réfugiés ou demandeurs d’asile, mais qui requièrent une protection particulière.

L’ensemble du rapport sur les tendances mondiales, qui inclut des données sur les pays, les profils de populations, le nombre de personnes rapatriées dans leur pays et les estimations sur le nombre de personnes apatrides, est disponible ici.

Informations et données en bref :

  • Un pour cent de la population mondiale est aujourd’hui déraciné.
  • 79,5 millions de personnes déplacées dans le monde à la fin de 2019, incluant 26 millions de réfugiés dont 20,4 millions relèvent du mandat du HCR et 5,6 millions de réfugiés palestiniens relèvent du mandat de l’UNRWA; 45,7 millions de personnes  déplacées à l’intérieur de leur pays; 4,2 millions de demandeurs d’asile et 3,6 millions de réfugiés vénézuéliens.
  • 100 millions de personnes au moins ont été forcées de fuir leurs foyers au cours de la dernière décennie, cherchant refuge soit à l’intérieur ou à l’extérieur de leur pays. Cela représente plus de personnes qui fuient que l’ensemble de la population d’Égypte, le 14e pays le plus peuplé au monde.
  • Le déplacement forcé a presque doublé depuis 2010 (41 millions en 2019 vs 79,5 millions aujourd’hui)
  • 80 pour cent des personnes déplacées dans le monde se retrouvent dans des pays ou territoires affectés par des problèmes majeurs de sécurité et de malnutrition – dont beaucoup de ces pays sont impactés par les changements climatiques et les risques de catastrophes naturelles.
  • Plus des trois quarts des réfugiés dans le monde (77 pour cent) sont pris dans des situation de déplacement à long terme – comme c’est le cas en Afghanistan depuis cinq décennies.
  • Plus de 8 réfugiés sur

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