A group of people are sitting on a sidewalk. Two of them are wearing a sanitary mask.

Refugees and asylum-seekers released from Ain Zara detention centre in Libya’s capital Tripoli wait outside a UN facility to receive cash and food assistance in May 2022. © UNHCR/Ziyad Alhamadi

Des cartes interactives, des graphiques, des photos et des textes font état d’une longue liste d’abus commis lors de ces périples à travers l’Afrique de l’Est et de l’Ouest, ainsi que dans le Sahara

Par le personnel du HCR

Chaque année, des centaines de milliers de réfugiés et de migrants risquent leur vie sur les routes qui partent de l’est et de la corne de l’Afrique et de l’Afrique de l’Ouest, en direction de l’Afrique du Nord, de la mer Méditerranée et de l’Europe.

Une attention importante est accordée aux dangers auxquels ils sont confrontés lors de la périlleuse traversée de la mer Méditerranée. Mais avant d’atteindre le rivage, nombre d’entre eux subissent des violences et des abus graves et répétés de la part de bandes criminelles, de groupes armés, de passeurs et même, dans certains cas, de gardes-frontières et de militaires.

La multiplication et l’aggravation des conflits au Soudan, dans la région du Sahel central et ailleurs font que de plus en plus de personnes se risquent à ces dangereux périples. Beaucoup sont des réfugiés fuyant la violence ou la persécution. D’autres fuient les effets dévastateurs du changement climatique ou sont à la recherche d’opportunités professionnelles ou éducatives qui n’existent pas dans leurs pays d’origine. Quelles que soient les raisons qui les poussent à se déplacer, les itinéraires qu’ils empruntent et les risques qu’ils encourent sont les mêmes.

Une nouvelle visualisation de données (“La mort dans le désert”) publiée aujourd’hui s’appuie sur des entretiens avec plus de 31 000 réfugiés et migrants et cartographie ces itinéraires ainsi que les dangers les plus courants auxquels les réfugiés et les migrants sont confrontés. Il s’agit notamment de violences, d’enlèvements contre rançon, d’extorsions, de viols, de vols, de trafics, de prélèvements d’organes, de détentions et d’expulsions.

Ces témoignages sont tirés d’un nouveau rapport publié conjointement par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le Centre des migrations mixtes et l’Organisation internationale pour les migrations.

De nombreuses personnes interrogées ont décrit la traversée du désert du Sahara comme l’une des parties les plus dangereuses de leur voyage, en raison de la rudesse de l’environnement, mais aussi de la violence des gangs criminels, des passeurs, des trafiquants et des militaires. Les zones de conflit et les villes frontalières entre l’Érythrée, l’Éthiopie et le Soudan ont également été signalées comme particulièrement dangereuses.

Comme l’illustre cette visualisation des données, l’aide humanitaire et les services de protection sont actuellement quasiment inexistants, même dans de nombreux endroits considérés comme particulièrement dangereux. Le HCR, l’OIM et le Centre des migrations mixtes appellent à une réponse conjointe qui impliquerait une action coordonnée des États, des organisations des Nations Unies et d’autres partenaires le long des principaux itinéraires empruntés par les réfugiés et les migrants.

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