Le point sur les interventions actuelles du HCR face à la pandémie.
Ces derniers mois, le HCR a réalisé des progrès considérables pour améliorer l’accès aux vaccins contre la COVID-19 pour les personnes déplacées de force. Toutefois, on ne peut ignorer les effets néfastes et durables de la pandémie dans la vie des réfugiés et des personnes déplacées.
La dégradation des conditions socio-économiques, les ordres de confinement et les fermetures d’écoles ont compromis la sécurité et le bien-être des personnes déracinées. Les conséquences ont été particulièrement dévastatrices pour les femmes et les enfants déplacés. Dans les mois qui ont suivi l’épidémie, une augmentation des actes de violence contre les femmes et les enfants a été signalée. Pour les femmes déplacées en particulier, la pandémie a engendré la disparition de leurs moyens de subsistance, déjà précaires, et leur a imposé davantage de contraintes à la maison, creusant encore davantage les inégalités entre les genres.
« Nous assistons à une aggravation des inégalités entre les genres au sein des groupes de population les plus vulnérables et les plus défavorisés du monde, et à un triste recul de certains droits importants durement acquis au cours des dernières décennies en matière d’égalité entre les genres. »
– Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés
À l’échelle mondiale, le HCR s’efforce de répondre à cette situation urgente et d’apporter un soutien aux femmes et aux enfants touchés par les répercussions économiques de la pandémie.
En Serbie, le HCR a formé un groupe de jeunes réfugiés et demandeurs d’asile arrivés dans le pays en tant qu’enfants non accompagnés, pour qu’ils montrent à d’autres personnes dans la même situation comment se protéger de la COVID-19, reconnaître les abus et demander de l’aide. Au Mexique, le HCR s’est associé à l’UNICEF et à l’Organisation internationale pour les migrations pour concevoir des documents d’information sur la COVID-19 adaptés aux enfants. L’organisation a aussi apporté son soutien aux activités récréatives offertes aux enfants pendant le confinement. Au Liban, le HCR fournit une aide financière d’urgence et une assistance psychosociale par téléphone aux personnes qui en ont besoin.
Alors que les programmes de vaccination contre la COVID-19 se poursuivent au Canada et ailleurs dans le monde, le HCR appelle à une mise en œuvre accélérée des campagnes de vaccination et à la suppression des obstacles limitant l’accès aux vaccins des personnes déplacées de force. Dans plusieurs pays, les sites de vaccination se trouvent loin des lieux de vie des réfugiés, ce qui pourrait les dissuader de se faire vacciner.
Le HCR continue de plaider pour que les réfugiés, les personnes déplacées et les apatrides soient traités sur un pied d’égalité
et bénéficient des programmes de vaccination nationaux par l’intermédiaire du dispositif COVAX. Cette initiative mondiale réunit des gouvernements et des fabricants pour permettre aux personnes qui en ont le plus besoin d’avoir accès aux vaccins contre la COVID-19.
« Au-delà du devoir moral, il en va de notre intérêt collectif », a déclaré Ann Burton, chef de la Section de la santé publique du HCR. « Tant que la pandémie reste hors de contrôle quelque part, elle continue de menacer tout le monde, partout. »