Alors qu’elle n’avait que 5 ans, Ann Atkinson se souvient de la salle de cinéma où, le regard fixé sur les images granuleuses en noir et blanc, elle a regardé un film d’actualité montrant des réfugiés fuyant la Pologne et la Tchécoslovaquie pendant la Seconde guerre mondiale.
« Ce n’est que bien plus tard que j’ai compris ce que j’avais regardé, » dit-elle. Voir les interminables files de gens à la mine sombre portant sur leur dos leurs maigres possessions a eu un impact durable sur elle. Plusieurs dizaines d’années plus tard, elle a décidé de faire des dons réguliers au HCR, témoignant de sa générosité et de son engagement.
Venant de fêter ses 80 ans, cette femme active et Torontoise de longue date a également décidé de faire un legs à l’organisation, en versant une partie de sa succession, notamment des actions et des parts sociales, au HCR. Étant divorcée sans enfant, Ann n’a donc aucune obligation familiale.
Pour elle, cela ne veut pas dire que les donateurs ayant une famille ne devraient pas songer à faire un don testamentaire. « Même si vous avez des enfants, ils n’ont pas forcément besoin d’hériter de tout. Je crois qu’il est préférable que les enfants n’héritent pas de trop. Nous, et eux aussi, avons la chance d’être nés et de vivre ici. »
C’est en connaissant mieux l’Afrique qu’elle a décidé de devenir donatrice
Ann est très sensible aux inégalités dans le monde. Lorsqu’elle a pris sa retraite après une carrière de 35 ans dans l’informatique, elle a décidé de prendre des cours à l’Université de Toronto. Elle a ainsi décroché son deuxième baccalauréat, étudiant la littérature française et suivant des cours en théories politiques et en études africaines.
« J’ai appris beaucoup de choses sur l’Afrique », explique-t-elle. « Cela m’a permis d’établir un lien avec mes dons, qui étaient principalement utilisés en République centrafricaine. » Armée de ces connaissances, elle est désormais une donatrice éclairée, capable de citer des données du site du HCR qui mettent en lumière les crises humanitaires les moins bien financées.
Selon elle, malgré la distance géographique qui nous sépare des endroits qui ont besoin de notre aide, nous sommes tous liés.
« J’ai commencé à apprendre que nous vivons tous dans le même monde. Les autres pays ne sont pas les « autres ». Ils sont « nous » et nous sommes tous ensemble. »
Bien consciente d’être privilégiée, Ann prend le temps chaque matin dans sa cuisine, une tasse de café chaud à la main, de ressentir de la gratitude pour la chance qu’elle a. « Je suis reconnaissante pour ce que j’ai. » J’ai eu de la chance de naître en Amérique du Nord. Dans bien d’autres endroits du monde, il n’est pas si facile d’améliorer son sort. »
Faire un don testamentaire n’est pas aussi compliqué qu’il n’y paraît
Ann exprime aussi sa gratitude de plusieurs autres manières. En tant que famille d’accueil de longue date pour les chiens abandonnés, elle s’occupe actuellement de son 19ème chien nommé Lady. Elle s’implique également auprès d’autres organismes de bienfaisance et finance une bourse de l’Université de Toronto sur les théories politiques radicales.
Pour faire un legs dans son testament, rien de plus simple et ce n’est pas aussi compliqué qu’il n’y paraît, explique Ann. Cela peut diminuer votre revenu imposable et ceci n’aura aucune incidence sur votre situation financière actuelle. Cela vous permet aussi de laisser derrière vous un héritage durable qui bénéficiera à ceux qui tentent de reconstruire leur vie.
Les spécialistes recommandent de vous adresser à votre conseiller financier ou à votre notaire après en avoir discuté avec vos proches. Cela en vaut vraiment la peine : « Faites-le car cela vous donnera un sentiment de satisfaction », explique Ann. « On se sent vraiment bien. »