Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Liz Throssell – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 15 octobre 2019 au Palais des Nations à Genève.
Depuis l’escalade de la violence dans le nord-est de la Syrie la semaine dernière, les équipes du HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, sont venus en aide à quelque 31 800 personnes.
A Al-Hassakeh et Tal Tamer, le HCR a distribué des couvertures et d’autres articles de première nécessité à quelque 20 250 personnes dans trois camps pour personnes déplacées internes, ainsi qu’à 11 550 autres personnes vivant dans des abris communaux.
Le HCR a également envoyé une aide supplémentaire à Qamishli, notamment des couvertures pour 52 000 personnes, des bâches en plastique pour 15 000 personnes et des lampes solaires pour 20 000 personnes.
Par l’intermédiaire de nos partenaires de protection, nous continuons de mener des évaluations dans les abris communaux d’Al-Hassakeh, Tal Tamer et Raqqa. De nombreuses familles nouvellement déplacées se seraient installées dans des communautés d’accueil et leurs besoins sont également en cours d’évaluation.
Parmi les besoins immédiats de protection qui ont été identifiés, on peut citer l’absence de documents civils, les personnes ayant quitté leur domicile sans papiers ni autres effets personnels. Des familles ont également été séparées.
Certaines personnes ont besoin de soins psychologiques d’urgence et de soutien psychosocial. Le HCR a mobilisé des équipes de protection pour identifier les besoins de protection des personnes les plus vulnérables, y compris celles présentant des besoins spécifiques, les personnes âgées, les personnes handicapées et les personnes souffrant de maladies graves.
Suite au départ rapporté des gestionnaires du camp d’Ain Issa, situé à environ 45 km au sud de la ville frontalière de Tell Abiad, le HCR a mobilisé des volontaires et des dirigeants communautaires pour organiser le retour des documents d’identité aux résidents du camp qui étaient sans papiers. À l’heure actuelle, les travailleurs humanitaires ne sont pas en mesure d’accéder au camp en toute sécurité pour fournir l’aide vitale nécessaire. Les services de base, y compris la nourriture et l’eau, ne sont plus fournis.
Le HCR estime ses besoins initiaux de financement supplémentaire en Syrie à 31,5 millions de dollars dans le cadre de l’appel en faveur de la Syrie (HRP). Ce chiffre est provisoire compte tenu de l’évolution rapide de la situation sur le terrain.
Alors que les combats se poursuivaient, quelque 184 personnes ont traversé lundi du nord-est de la Syrie vers l’Irak voisin, et 277 autres sont arrivées dans la nuit de lundi à mardi. Beaucoup de réfugiés ont fui leurs foyers dans la région de Kobani, certains d’entre eux ayant marché pendant trois ou quatre jours pour se mettre en sécurité.
Le HCR et ses partenaires, en collaboration avec les autorités locales, ont transporté le groupe au centre d’accueil de Domiz à Dohuk où ils ont reçu des repas chauds, de l’eau, un abri, des couvertures et autres articles essentiels, ainsi que des soins médicaux.
Leurs besoins sont actuellement évalués par les autorités locales et le HCR.
Un homme à qui nos collègues ont parlé, qui était arrivé avec sa femme et ses six enfants, a dit que le voyage avait été très difficile, mais qu’ils avaient fui par peur pour leur vie, les obus tombant près de leur maison. Il a dit avoir vu des gens s’enfuir dans toutes les directions, y compris vers la frontière irakienne.
On estime que quelque 2 000 personnes supplémentaires qui ont fui les derniers combats dans le nord-est de la Syrie se trouvent actuellement près de la frontière syro-irakienne.3
Contacts :
- En Irak, Firas Al-Khateeb, khateeb@unhcr.org, +964 780 918 9700
- En Syrie, Mysa Khalaf, khalafm@unhcr.org, +963 9933 57 860
- A Amman, Rula Amin, aminr@unhcr.org, +962 790 04 58 49
- A Genève, Liz Throssell, throssel@unhcr.org, + 41 79 33 77 77 591
Publie par le HCR, le 15 octobre 2019