Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Shabia Mantoo – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 15 octobre 2021 au Palais des Nations à Genève.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, demande aux États de faciliter et d’accélérer les procédures de regroupement familial pour les Afghans dont les familles sont restées en Afghanistan ou qui ont été déplacées dans la région.
Si les récents développements politiques en Afghanistan n’ont pas à ce stade entraîné de déplacements transfrontaliers à grande échelle, de nombreuses personnes parmi les réfugiés et demandeurs d’asile afghans restent séparées de leurs familles en raison de difficultés d’accès aux procédures de regroupement familial.
Nombreux sont ceux qui se rendent dans les bureaux du HCR, désespérément inquiets pour la sécurité et le bien-être des membres de leurs familles restés en Afghanistan ou dans les pays voisins.
Afin de préserver l’unité familiale et de contribuer à protéger des vies face à la situation complexe et difficile que traverse le pays, le HCR exhorte les États à donner la priorité et à simplifier les procédures d’admission au regroupement familial.
Le principe de l’unité familiale est reconnu par le droit international et par des instruments juridiques régionaux contraignants. La législation dans de nombreux pays garantit en effet le droit des réfugiés à la vie familiale.
Bien que de nombreux pays disposent de cadres juridiques spécifiques qui prévoient le regroupement familial des réfugiés et offrent des garanties et des dérogations spécifiques, le HCR craint que de nombreux réfugiés afghans ne soient confrontés à des obstacles administratifs considérables dans la jouissance de ce droit légal.
Ces barrières incluent notamment des coûts prohibitifs, des temps d’attente prolongés et des critères rigides en termes de documents requis.
Bien que certains pays se soient récemment engagés à accélérer les formalités et à donner la priorité aux procédures de réunification des familles afghanes, notamment par la mise en place des programmes de visas humanitaires, le HCR exhorte les États à assouplir, élargir et accélérer ces dispositions.
Le HCR encourage également les pays à appliquer des principes humains et éthiques dans l’identification des membres des familles admissibles dans le cadre de ces programmes, en tenant compte des diverses compositions et structures familiales.
Le HCR insiste sur le fait que l’éligibilité aux procédures de regroupement familial devrait également inclure la famille élargie lorsqu’une relation de dépendance est démontrée.
Dans le contexte actuel, bon nombre de ceux qui cherchent à rejoindre leurs proches dans des pays tiers seront de toute façon considérés comme des réfugiés et pourront bénéficier de toutes les garanties de protection.
De nombreuses ambassades et consulats étant actuellement fermés en Afghanistan, le HCR exhorte également les pays à prendre en compte les contraintes auxquelles les réfugiés peuvent être confrontés pour se conformer aux exigences administratives et de documentation imposées pour ces admissions.
Le HCR suggère également l’adoption d’une approche plus pragmatique et plus souple, notamment par le recours à des méthodes de traitement innovantes et à des entretiens à distance.
Bien que distincts des programmes de réinstallation des réfugiés, les programmes de regroupement familial peuvent compléter les programmes humanitaires en facilitant l’entrée sûre et légale des réfugiés dans d’autres pays, en contribuant à atténuer le recours des réfugiés à des voyages périlleux et irréguliers, et en aidant les réfugiés à accéder à la protection et à des solutions à long-terme.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- A Genève, Shabia Mantoo, mantoo@unhcr.org, + 41 79337 7650
- A New York, Kathryn Mahoney, mahoney@unhcr.org, +1 347 443 7646
Publie par le HCR, le 15 octobre 2021.