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Cette capture d’écran extraite d’une vidéo de surveillance aérienne montre des sauveteurs arrivant sur zone après le chavirage d’une embarcation de réfugiés et de migrants au nord de l’île de Desecheo, Puerto Rico, le 12 mai 2022. © United States Coast Guard/Handout via REUTERS

Ceci est un résumé des déclarations de Shabia Mantoo, porte-parole du HCR – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 27 mai 2022 au Palais des Nations à Genève


Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est préoccupé par la forte augmentation du nombre d’individus, dont de plus en plus d’Haïtiens, qui ont recours à de dangereuses traversées en mer des Caraïbes, souvent dans des embarcations surchargées et en mauvais état.

Le HCR exhorte les gouvernements de la région à remplir leurs obligations en matière de sauvetage en mer et à veiller à ce que toutes les personnes ayant un besoin de protection internationale soient identifiées et bénéficient d’un accès rapide et sans entrave à des procédures d’asile équitables.

La tendance inquiétante de ces traversées périlleuses a été récemment mise en évidence lorsqu’une embarcation transportant plus de 800 Haïtiens, qui tentaient de rejoindre les Etats-Unis, est arrivée à Cuba après avoir été abandonnée par son capitaine et laissée à la dérive.

Les opérations de recherche et de sauvetage en mer sont un impératif juridique et humanitaire. Parmi les personnes secourues peuvent figurer des réfugiés ou d’autres personnes ayant un besoin en matière de protection. La coordination, la solidarité et le partage des responsabilités sont essentiels pour répondre efficacement et faire en sorte que les personnes ayant besoin d’une protection internationale ne soient pas renvoyées dans leur pays d’origine et confrontées aux mêmes dangers qu’elles ont fuis.

Si des réfugiés et des migrants de diverses nationalités ont entrepris ces traversées maritimes dans toute la région des Caraïbes, un nombre croissant d’entre eux sont d’origine haïtienne. En mai, les garde-côtes américains ont indiqué qu’ils avaient intercepté près de 3900 ressortissants haïtiens au cours de l’année fiscale 2022 – soit plus du double par rapport à l’année fiscale précédente (1527 Haïtiens). En outre, au moins 175 Haïtiens ont été portés disparus ou déclarés morts par les garde-côtes américains.

Beaucoup de ceux qui ont recours à ces traversées maritimes dangereuses fuient l’instabilité politique et l’insécurité socio-économique de la région, qui mettent à rude épreuve certains pays des Caraïbes. La situation en Haïti a entraîné des vagues de déplacement mixtes composées de migrants et de demandeurs d’asile, dans un contexte d’augmentation récente de la violence liée aux gangs, de déplacements internes, de catastrophes naturelles et de manque de possibilités d’emploi. Les conditions humanitaires et sécuritaires en Haïti demeurent très mauvaises, ce qui rend les renvois ou les retours forcés encore plus dangereux.

En réponse au nombre croissant de personnes risquant leur vie lors de traversées maritimes périlleuses, le HCR collabore avec les gouvernements de la région pour soutenir l’accueil et la prise en charge des arrivants à leurs frontières. Les Etats d’accueil sont les premiers responsables de la protection des personnes qui peuvent avoir des craintes fondées de persécution dans leur pays d’origine.

Il est essentiel de veiller à ce que les dispositions prises pour le débarquement des personnes secourues n’aboutissent pas à un retour forcé et à ce qu’elles aient accès aux procédures nécessaires à l’évaluation de leurs demandes avant d’être expulsées ou renvoyées.

Le HCR continuera à travailler avec les gouvernements de la région pour renforcer les dispositifs nationaux d’accueil et d’asile, assurer la protection des réfugiés de manière équitable et efficace, et favoriser le respect des droits humains et du droit des réfugiés, tout en respectant les préoccupations des États en matière de sécurité et de souveraineté nationale.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez contacter :

  • À Washington, D.C., Andrea Mucino-Sanchez, +1 202 751 9000
  • A Genève, Shabia Mantoo, mantoo@unhcr.org, +41 (79) 337 76 50

Publie par le HCR, le 27 mai 2022

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