MEXIQUE – Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, se félicite de l’engagement pris par six pays d’Amérique centrale et le Mexique d’intensifier leurs efforts pour faire face aux déplacements forcés dans leur région et les prévenir, conformément à l’esprit de solidarité et de responsabilité partagée énoncé dans le Pacte mondial sur les réfugiés.
La violence et les persécutions dans la région continuent de pousser un nombre croissant de personnes à franchir les frontières en quête de sécurité. Plus de 53 000 nouvelles demandes d’asile ont été déposées dans le monde par des citoyens de pays du nord de l’Amérique centrale en 2019, soit une augmentation de 86% par rapport à la même période en 2018. A la mi-2019, le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile en provenance du nord de l’Amérique centrale était de 387 000. En outre, 97 000 Nicaraguayens ont été déracinés par les persécutions sévissant dans leur pays, la grande majorité d’entre eux, soit près de 80%, étant actuellement accueillis au Costa Rica.
La déclaration a été adoptée à Mexico lors de la deuxième réunion annuelle du Cadre global de protection et de solutions régionales (plus connu sous le sigle MIRPS, en espagnol), qui est une version régionale du Pacte mondial sur les réfugiés. Le MIRPS réunit le Belize, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Panama et le Salvador pour qu’ils collaborent en tant que pays d’origine, de transit et d’asile à la résolution des problèmes les plus urgents.
« Le MIRPS est l’un des principaux exemples de mise en œuvre du Pacte mondial sur les réfugiés, qui appelle les États à gérer les déplacements forcés au moyen de cadres d’intervention globaux, basés sur des plans d’action nationaux élaborés par un large éventail d’acteurs et intégrés dans des approches régionales », a déclaré Kelly Clements, Haut Commissaire adjointe pour les réfugiés, pendant la réunion.
« L’importance et la nécessité d’une plus grande coopération entre les États et entre tous les acteurs concernés, dans un véritable effort de partage des responsabilités, sont évidentes. Le MIRPS peut et doit fournir le cadre pour cet effort collectif », a-t-elle ajouté.
Les pays participants se sont engagés à promouvoir des réponses coordonnées à court, moyen et long terme. Il s’agit notamment de fournir des efforts considérables pour faire face aux conséquences humanitaires des déplacements internes, qui ont contraint jusqu’à présent quelque 320 000 Honduriens et Salvadoriens à abandonner leur foyer, et pour en atténuer les conséquences. L’accent est également mis sur le renforcement de la protection et de l’aide aux personnes déracinées, par l’intermédiaire de solutions telles que la relocalisation interne ou la réinstallation.
La déclaration, qui s’appuie sur les engagements pris par les membres du MIRPS en 2017, appelle également les pays à adopter des lois qui favorisent l’accès des réfugiés et des demandeurs d’asile au marché du travail et permettent leur intégration dans les communautés hôtes.
« C’est une occasion unique pour la communauté internationale de se réunir et d’établir les bases de la mise en œuvre à long terme du Pacte mondial sur les réfugiés », a indiqué Kelly Clements.
Le 16 décembre, les pays du MIRPS organiseront une conférence de solidarité à Genève pour souligner le besoin urgent d’un soutien international afin de répondre à la situation complexe des déplacements forcés en Amérique centrale et au Mexique.
La conférence de solidarité aura lieu à la veille du Forum mondial sur les réfugiés, les 17 et 18 décembre, également à Genève, qui réunira gouvernements, organisations internationales, autorités locales, société civile, membres des communautés hôtes et réfugiés.
Pour de plus amples informations
- Siège mondial à Genève, Elizabeth Throssell, +41 793377591
- Bureau régional des Amériques, William Spindler, +507 6383827815
- Bureau régional pour l’Amérique centrale et le Mexique, Diana Diaz, +507 6646343469
Publie par le HCR, le 09 novembre 2019