Une grand-mère et des enfants séparés de leur famille dans un abri en construction appartenant à un membre de la communauté d’accueil. © HCR/Nimo Ahmed Abdullahi

Ceci est un résumé des déclarations du Représentant du HCR en Éthiopie, Mamadou Dian Balde – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 7 mars 2023 au Palais des Nations à Genève.


Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et ses partenaires intensifient leurs efforts pour venir en aide aux réfugiés qui ont fui les affrontements en Somalie et sont arrivés récemment dans la région Somali de l’Éthiopie.

Au cours des quatre dernières semaines, quelque 100 000 Somaliens sont arrivés dans la zone de Doolo en Éthiopie, dans la région Somali, pour échapper aux affrontements et à l’insécurité dans la ville de Laascaanood, dans la région de Sool. La plupart d’entre eux sont des femmes, des enfants – dont beaucoup arrivent non accompagnés – et des personnes âgées.

Ils arrivent le plus souvent en état de choc, relatant les récits de leurs proches perdus pendant la fuite ou tués dans le conflit. Certains sont arrivés blessés. Les familles nouvellement arrivées s’abritent dans des écoles et autres édifices publics, tandis que certaines n’ont d’autre choix que de dormir à la belle étoile.

Elles ont urgemment besoin de nourriture, de suivi nutritionnel, d’eau, d’abris, de soins médicaux et de matériel de secours.

Les réfugiés sont accueillis dans une région isolée, fortement affectée par la sécheresse. Il faut deux jours de trajet aux équipes du HCR et à ses partenaires, sur des routes sèches et poussiéreuses, pour atteindre les nouveaux arrivants de Laascaanood. Les services de santé, les écoles et les autres services dans les trois régions qui accueillent les réfugiés – Bokh, Galhamur et Danod – sont très limités, avec seulement un hôpital, une école et deux puits pour l’approvisionnement en eau à Bokh, le centre opérationnel de la réponse.

Malgré ces difficultés, le gouvernement éthiopien a gardé ses portes ouvertes et les communautés d’accueil ont reçu ces familles, partageant avec elles le peu qu’elles avaient.

Depuis que les réfugiés ont commencé à arriver début février, le service des réfugiés et des rapatriés du gouvernement éthiopien, le HCR et d’autres partenaires des Nations Unies et des ONG ont travaillé 24 heures sur 24 pour fournir à ces familles une assistance vitale.

Jusqu’à présent, quelque 30 000 personnes ont été enregistrées. Des guichets de protection ont été mis en place pour identifier rapidement les personnes vulnérables et les orienter vers les services compétents. Des programmes de recherche et de soutien à la réunification des familles ont été mis en place. Des articles de première nécessité, tels que des matelas, des couvertures, des moustiquaires, des ustensiles de cuisine et des biscuits à haute teneur énergétique sont actuellement livrés. Si la distribution de nourriture devrait avoir lieu sous peu, la fourniture d’eau et d’abris reste un défi majeur.

Les familles nouvellement arrivées disent aspirer à la paix et à pouvoir rentrer chez elles. En attendant que cela soit possible, le financement de cette aide d’urgence est essentiel.

L’Éthiopie, depuis longtemps pays d’accueil de réfugiés, est confrontée à une aggravation de sa situation humanitaire, le conflit et la sécheresse ayant provoqué des déplacements internes à grande échelle ces dernières années. Malgré l’augmentation des besoins, les activités du HCR en Éthiopie ont été parmi les moins bien financées l’année dernière. Face à cette nouvelle urgence, le HCR appelle à un soutien financier supplémentaire pour faire face aux besoins urgents des réfugiés somaliens nouvellement arrivés.

Note pour les journalistes

Des séquences vidéo non montées sont disponibles ici.

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