Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Shabia Mantoo – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 04 février 2020 au Palais des Nations à Genève.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, se félicite de l’annonce par le Gouvernement colombien de la création de deux nouveaux permis de séjour spéciaux (PEP) qui bénéficieront à plus de 100 000 Vénézuéliens, en leur permettant de séjourner et de travailler dans le pays.
La Colombie accueille plus de 1,6 million de Vénézuéliens, parmi lesquels plus de la moitié, soit près de 60%, n’ont pas de statut régulier. Beaucoup d’entre eux rencontrent des difficultés pour accéder aux services essentiels, tels que la santé, l’éducation et l’emploi.
Les deux nouveaux permis de séjour spéciaux annoncés par la Colombie cette semaine devraient bénéficier aux Vénézuéliens entrés en Colombie avant le 29 novembre 2019 avec un passeport tamponné ainsi qu’à ceux qui sont actuellement en situation irrégulière mais qui détiennent une offre d’emploi pour une durée d’au moins deux mois et jusqu’à deux ans au maximum.
Les Vénézuéliens qui recevront les nouveaux permis de séjour spéciaux pourront donc régulariser leur situation dans le pays, percevoir un salaire et être couverts par la législation colombienne du travail. Ils pourront également se faire enregistrer et bénéficier du système national de sécurité sociale et de santé.
Les activités de suivi du HCR en matière de protection indiquent que l’accès au marché du travail reste une priorité absolue pour les Vénézuéliens en Colombie.
Selon l’Autorité colombienne des migrations, seuls 14% des Vénézuéliens qui se trouvent en Colombie et qui détiennent actuellement un permis de séjour spécial exercent un emploi officiel parmi quelque 600 000 d’entre eux.
Depuis 2017, la Colombie a créé plusieurs permis de séjour spéciaux qui ont été accordés aux Vénézuéliens qui sont entrés dans le pays durant certaines périodes spécifiques et qui ont rempli des conditions particulières comme, par exemple, un tampon apposé sur leur passeport lors de leur passage à un poste frontière officiel.
Parmi ces permis figure également celui délivré aux Vénézuéliens qui étaient présents en Colombie de manière irrégulière et qui ont été enregistrés lors d’un recensement au niveau national effectué par le Gouvernement colombien et appuyé par le HCR en 2018.
Le HCR demeure engagé à aider les gouvernements d’Amérique latine et des Caraïbes à régulariser la situation des Vénézuéliens qui vivent actuellement en situation irrégulière. Ces efforts sont essentiels pour garantir l’inclusion des Vénézuéliens dans les systèmes nationaux, réduire leur vulnérabilité et leur permettre de contribuer à l’économie de leur pays d’accueil.
En 2020, 1,35 milliard de dollars seront nécessaires pour répondre aux besoins croissants des réfugiés et des migrants vénézuéliens et des communautés qui les accueillent en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- A Panama, Olga Sarrado, sarrado@unhcr.org + 507 664 001 85
- A Panama, William Spindler, spindler@unhcr.org, +507 6382 7815
- A Genève, Shabia Mantoo, mantoo@unhcr.org, +41 79 337 7650
Publie par le HCR, le 04 février 2020