Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Babar Baloch – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 06 décembre 2019 au Palais des Nations à Genève.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, se félicite de la décision du Brésil de reconnaître des milliers de demandeurs d’asile vénézuéliens en tant que réfugiés prima facie. Quelque 21 000 Vénézuéliens dans le pays ont immédiatement bénéficié de cette décision prise jeudi par le Comité national brésilien pour les réfugiés (CONARE).
Désormais au Brésil, les demandes d’asile des Vénézuéliens qui remplissent les critères nécessaires seront traitées dans le cadre d’une procédure accélérée, sans qu’un entretien individuel soit nécessaire. Cette mesure constitue un pas important pour la protection des réfugiés dans la région et fait suite à une décision prise en juin 2019 par la CONARE de reconnaître que la situation actuelle au Venezuela engendre des violations graves et généralisées des droits de l’homme telles que décrites dans la Déclaration de Carthagène de 1984 sur les réfugiés.
Pour bénéficier de cette nouvelle disposition, les demandeurs d’asile vénézuéliens doivent vivre au Brésil, ne pas être titulaires d’un autre permis de séjour dans le pays, être agés de plus de 18 ans, posséder une pièce d’identité vénézuélienne et n’avoir aucun casier judiciaire au Brésil.
Les autorités brésiliennes estiment qu’environ 224 000 Vénézuéliens vivent actuellement dans le pays. En moyenne, 500 Vénézuéliens continuent d’entrer chaque jour au Brésil, principalement par l’État de Roraima, au nord.
Le Gouvernement brésilien assure la coordination de la réponse humanitaire en faveur des Vénézuéliens les plus vulnérables qui arrivent dans le pays, tout en encourageant une approche novatrice, ouverte et généreuse de recherche des moyens qui permettront leur inclusion socio-économique dans le pays.
A ce jour, plus de 750 000 demandes d’asile ont été déposées par des Vénézuéliens dans le monde entier, la majorité dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Le Brésil a enregistré plus de 120 000 demandeurs d’asile, selon les tout derniers chiffres officiels. La décision annoncée jeudi à Brasilia aura un impact positif sur la protection des Vénézuéliens dans le pays et contribuera également à réduire la pression exercée sur le régime national d’asile au Brésil.
Le HCR renouvelle son engagement à fournir un appui technique et opérationnel pour renforcer les capacités nationales de traitement des demandes d’asile. Nous sommes déterminés à faire en sorte que la communauté internationale soutienne davantage les efforts du Brésil et nous espérons que le pays continuera d’utiliser son pouvoir d’influence dans la région pour améliorer la protection des personnes déracinées, en particulier dans le contexte de la crise actuelle au Venezuela.
Suite à la détérioration de la situation au Venezuela, le HCR a appelé plus tôt cette année les gouvernements à octroyer le statut de réfugié aux Vénézuéliens en procédant à une reconnaissance de groupe, comme l’approche prima facie désormais adoptée par le Brésil. Le HCR continue de lancer cet appel aux autres pays de la région, car l’ampleur des arrivées actuelles pose des problèmes complexes et peut entraîner un engorgement des régimes d’asile.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- A Genève, Liz Throssell, throssel@unhcr.org, +41 79 337 7591
- A Panama, William Spindler, spindler@unhcr.org, +507 638 278 15
- A Panama, Olga Sarrado, sarrado@unhcr.org, +507 6640 0185
- Au Brésil, Luiz Fernando Godinho, godinho@unhcr.org, +55 61 818 709 78
- A New York, Kathryn Mahoney, mahoney@unhcr.org, +1 347 443 7646
Publie par le HCR, le 6 décembre 2019