La ratification par la Somalie d’une convention essentielle pour la protection des personnes déplacées internes en Afrique représente une avancée majeure à la fois pour le pays et le continent africain, a déclaré aujourd’hui le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
La Convention de l’Union africaine (UA) sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées internes en Afrique, mieux connue sous le nom de Convention de Kampala, a été signée le 26 novembre 2019 par le Président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, aussi connu par son surnom « Farmajo », après avoir été adoptée par un vote quasi unanime du Parlement la semaine passée. La Somalie est le 30e État membre de l’Union africaine à ratifier la Convention depuis 2009.
« La ratification de la Convention de Kampala est un signal fort du Gouvernement à l’égard des millions de personnes déplacées à l’intérieur de la Somalie et renforce son engagement à trouver des solutions au problème du déplacement », a déclaré Johann Siffointe, Représentant du HCR en Somalie. « Aujourd’hui, la Somalie est un modèle régional à suivre et le HCR se réjouit d’aider le Gouvernement à mettre en oeuvre les mesures légales qui découlent de la signature de la Convention. »
Il s’agit d’une étape importante pour la Somalie, qui compte la quatrième plus grande population de personnes déplacées internes au monde – estimée à plus de 2,6 millions de personnes. Durant la seule année 2019, plus de 665 000 personnes ont été forcées de fuir leur foyer en raison d’inondations, de conflits et de la sécheresse. Parmi les graves problèmes de protection auxquels sont confrontées les personnes déplacées internes en Somalie figurent le manque d’abris, l’insuffisance des équipements d’assainissement, l’insécurité, les menaces d’expulsion ainsi que la violence sexuelle et sexiste.
La Convention de Kampala a été adoptée en 2009 par les 55 États africains. C’est le premier et le seul instrument régional juridiquement contraignant au monde pour la protection et l’assistance aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Ces personnes sont souvent confrontées à des risques de protection accrus, des violations et des violences sexuelles en raison de leur situation de déplacement, alors même qu’elles luttent pour exercer leurs droits et bénéficier d’une protection. Elles ont souvent un besoin urgent d’aide humanitaire.
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Publie par le HCR, le 27 novembre 2019