Le Comité international olympique (CIO) vient d’annoncer qu’une équipe d’athlètes réfugiés participera de nouveau aux futurs Jeux Olympiques après ses débuts historiques à Rio, en 2016.
BUENOS AIRES, Argentine – Une équipe olympique d’athlètes réfugiés sera de nouveau en compétition en 2020 aux Jeux de Tokyo après ses débuts historiques aux Jeux Olympiques d’été de Rio en 2016.
C’est durant la 133ème session du Comité international olympique (CIO) tenue mardi à Buenos Aires, la capitale argentine, qu’est venue la confirmation qu’une équipe de réfugiés participera de nouveau à cette manifestation sportive de portée internationale.
Dans l’allocution présentée avant le vote pendant la session du CIO, Yiech Pur Biel, sympathisant de haut niveau du HCR et membre de l’équipe olympique des athlètes réfugiés à Rio, a invité les délégués à saisir cette « occasion unique de consolider les accomplissements passés… en envoyant de nouveau une équipe olympique d’athlètes réfugiés aux Jeux de Tokyo en 2020. »
Depuis la reprise des Jeux olympiques en 1896, plus de 200 équipes nationales ont rivalisé pour atteindre la gloire lors des Jeux d’été et d’hiver. En 2016, pour la première fois, une équipe d’athlètes réfugiés a pu y prendre part.
Dix athlètes réfugiés originaires de quatre pays ont participé aux Jeux de Rio de Janeiro, dans le cadre de l’équipe olympique des athlètes réfugiés. L’équipe compte deux nageurs, deux judokas, un marathonien et cinq coureurs de demi-fond qui concourent sous la bannière du CIO, témoignant de l’engagement permanent du CIO à la cause des réfugiés.
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a accueilli avec grande satisfaction l’annonce de la participation d’athlètes réfugiés au Jeux olympiques de Tokyo.
« En 2016 à Rio, l’équipe des athlètes réfugiés a fait rêver les gens du monde entier et a montré la face humaine de la crise mondiale des réfugiés à travers le sport », a déclaré M. Grandi dans un communiqué.
« Je suis ravi que cette tradition soit maintenue à Tokyo. Il est admirable de donner à ces jeunes hors du commun la possibilité de concourir au plus haut niveau. »
Leurs performances sportives et leur résilience sont un hommage au courage et à la persévérance de tous les réfugiés – à un moment où le nombre de personnes déracinées par la violence et la persécution est à son plus haut niveau depuis la Seconde Guerre mondiale.
L’équipe des athlètes réfugiés s’est retrouvée au grand complet cette semaine, pour la première fois depuis 2016, à l’occasion du Forum du CIO, L’olympisme en action. Ils ont profité de ce rassemblement pour promouvoir le sport comme instrument de paix et ont rappelé que leurs efforts avaient été une source d’espoir pour les réfugiés du monde entier.
Yusra Mardini, membre de l’équipe olympique des athlètes réfugiés et Ambassadrice de bonne volonté du HCR, a déclaré que la décision annoncée ce mardi donnerait aux réfugiés du monde entier une nouvelle chance de rêver.
« Je suis fière d’avoir une fois représenté l’équipe olympique des athlètes réfugiés et très heureuse qu’une équipe soit de nouveau en lice à Tokyo », a-t-elle ajouté. « Je vais donner le meilleur de moi-même pour avoir ma place dans l’équipe. Je souhaite bonne chance à tous les autres athlètes réfugiés à travers le monde. »
Dans une allocution prononcée après le vote, le président du CIO, Thomas Bach a déclaré : « Dans un monde idéal, nous n’aurions pas besoin d’avoir une équipe d’athlètes réfugiés aux Jeux olympiques. Mais hélas, les raisons qui nous ont incités à créer la première équipe avant les Jeux de Rio 2016 sont encore d’actualité aujourd’hui. »
« Nous poursuivons ainsi un exaltant périple olympique et humain qui vient rappeler aux réfugiés qu’ils ne sont pas oubliés. »
Publie par le HCR, le 09 octobre 2018