Ce commentaire sur l’actualité est attribuable à Ann Encontre, la représentante du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, en Ethiopie.
La situation dans les camps de réfugiés érythréens de Mai Aini et d’Adi Harush, dans la région du Tigré en Ethiopie, s’est rapidement détériorée du fait de l’escalade des combats dans la région ces deux derniers jours.
Le décès d’un réfugié érythréen a déjà été confirmé, et des informations crédibles font état d’arrestations, de détentions, de passages à tabac, de pillages et de tirs sporadiques. Des dizaines de milliers de réfugiés, qui craignent pour leur vie, sont actuellement pris au piège et dans l’incapacité de se déplacer en raison de l’insécurité et des mouvements de troupes en cours dans cette zone. Le personnel du HCR sur le terrain, ainsi que d’autres partenaires humanitaires, sont désormais dans l’incapacité de se rendre dans les camps pour aider les réfugiés.
Nous appelons de toute urgence le gouvernement fédéral éthiopien et le gouvernement régional du Tigré à respecter leurs obligations en vertu de la législation internationale, notamment le caractère civil des camps de réfugiés, ainsi que le droit des réfugiés et de tous les civils à être protégés des hostilités.
Publié par la HCR, le 15 juillet 2021.