Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Babar Baloch – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 24 novembre 2020 au Palais des Nations à Genève.
Le nombre de réfugiés éthiopiens affluant vers l’est du Soudan a aujourd’hui dépassé le seuil de 40 000 depuis le début de la crise. Plus de 5000 femmes, enfants et hommes ont fui les combats en cours dans la région du Tigré ce week-end.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et ses partenaires ont pu fournir et distribuer une aide vitale, y compris de la nourriture, à un plus grand nombre de personnes. Les efforts d’aide humanitaire demeurent confrontés à des défis logistiques et restent surchargés. La capacité d’hébergement n’est pas suffisante pour répondre aux besoins croissants.
Des aliments complémentaires et thérapeutiques sont désormais fournis à quelque 300 enfants souffrant de malnutrition, ainsi qu’aux femmes enceintes et allaitantes. Nous avons pu identifier les personnes particulièrement vulnérables et les orienter vers les services compétents. Des repas chauds sont toujours fournis, et davantage de points d’eau et de latrines sont construits.
Nous continuons à transférer les réfugiés hors de la zone frontalière à 70 kilomètres plus à l’intérieur du Soudan. Toutefois la logistique et les distances limitent le nombre de personnes que nous pouvons transférer vers Um Rakuba. Lundi, un peu plus de 8000 personnes avaient déjà été relocalisées.
A l’intérieur de l’Ethiopie, le HCR demeure préoccupé par la situation des civils, y compris les populations déplacées internes et les travailleurs humanitaires dans la région du Tigré. Nous nous joignons à nos partenaires des Nations Unies pour exhorter toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations internationales en matière de protection des civils. Nous réitérons notre appel en faveur d’un accès humanitaire libre, sûr et sans entrave afin que l’aide humanitaire puisse atteindre les personnes qui en dépendent.
Dans le cadre du conflit en cours en Éthiopie, notre préoccupation s’accroît pour les 100 000 réfugiés érythréens qui y vivent. Sans accès humanitaire, la fourniture des services les plus élémentaires suscite de vives inquiétudes, notamment l’eau, les médicaments essentiels et les denrées alimentaires, qui seront épuisés d’ici une semaine pour la population réfugiée.
Nous nous associons à l’appel lancé à toutes les parties au conflit pour qu’elles permettent la libre circulation des personnes affectées en quête de sécurité et d’assistance, y compris à travers les frontières internationales et nationales, quelle que soit leur origine ethnique.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- A Khartoum, Sophia Jessen, jessen@unhcr.org, +249 900 921 267
- A Nairobi, Dana Hughes, hughes@unhcr.org, +254 733 440 536
- A Genève, Babar Baloch, baloch@unhcr.org, +41 79 513 9549
- A New-York, Kathryn Mahoney, mahoney@unhcr.org, +1 347 443 764
- Au Royaume-Uni, Juliette Stevenson, stevenso@unhcr.org, +447958958492
Publié par le HCR, le 24 novembre 2020.