Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Andrej Mahecic – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 18 octobre 2019 au Palais des Nations à Genève.
Pour la quatrième journée consécutive, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a accueilli des centaines de réfugiés originaires du nord-est de la Syrie et qui traversent la frontière irakienne. Les réfugiés viennent principalement des villes du nord de la Syrie – Kobané, Amoda et Qamishly et des villages environnants.
Ce matin, plus de 1600 réfugiés syriens ont été transportés depuis des zones frontalières vers le camp de réfugiés de Bardarash, à environ 150 kilomètres à l’est de la frontière entre la Syrie et l’Irak. Le site avait été auparavant préparé pour accueillir les tout derniers arrivants fuyant les combats dans le nord de la Syrie.
Des réfugiés nouvellement arrivés ont indiqué à notre personnel qu’il leur a fallu plusieurs jours pour atteindre la frontière, alors qu’ils fuyaient au milieu des bombardements et des combats. La plupart des nouveaux arrivants sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Leur état physique général semble bon, mais certains ont besoin d’un soutien psychosocial.
En appui à l’action menée par les autorités locales, nos équipes et celles d’autres organisations d’aide et partenaires ont travaillé 24 heures sur 24 pour transporter les réfugiés vers le camp de Bardarash et répondre à leurs besoins immédiats. Des tentes familiales sont installées pour fournir des abris et des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement ont été mis en place, ainsi que d’autres installations essentielles.
A leur arrivée, les réfugiés reçoivent des repas chauds, de l’eau, des articles d’aide de première nécessité, notamment des matelas, des couvertures, des ustensiles de cuisine, des jerrycans et d’autres articles. Des équipes médicales composées d’ambulances et d’une unité médicale mobile sont présentes pour fournir une assistance médicale en cas de besoin. Nos équipes travaillent avec des partenaires pour fournir les services nécessaires, y compris le soutien psychosocial et les prestations en matière de protection. Les réfugiés sont enregistrés à l’aide d’un scan biométrique de l’iris et leurs besoins spécifiques sont évalués afin de déterminer le type d’assistance dont ils peuvent avoir besoin.
Parallèlement, en Syrie, après une semaine de violence dans le nord-est du pays, nous avons déjà fourni, avec nos partenaires, une aide vitale à près de 60 000 Syriens nouvellement déplacés ainsi qu’à ceux qui ont dû fuir d’un camp à un autre. Dans les camps, près de 23 000 personnes ont reçu des articles de première nécessité et d’équipement contre les conditions hivernales. Le HCR a également fourni la même assistance à 35 700 autres personnes vivant dans des abris collectifs ou au sein de communautés d’accueil.
L’ONU estime actuellement que quelque 166 000 personnes ont été forcées de fuir leur foyer au cours des sept derniers jours. Des familles nouvellement déplacées continuent de chercher refuge dans des camps, des sites de fortune, des abris collectifs, chez des proches, des amis ou des connaissances. Beaucoup d’entre eux ont été déplacés plusieurs fois d’une région à une autre à Al-Hassakeh, Tal Tamer et Raqqa.
Dans la mesure du possible, les équipes du HCR procèdent à des évaluations en matière de protection et nos efforts d’aide se poursuivent. Nos partenaires pour les prestations de protection identifient tous les jours des personnes qui ont besoin de soins et d’attention spécialisés.
La violence a semé le chaos parmi les civils, frappant le plus durement les personnes les plus vulnérables. Nos équipes ont raconté l’histoire d’un enfant, un garçon de 13 ans originaire de Ras-Al-Aïn, qui a couru pour sauver sa vie au milieu d’intenses combats et qui a été séparé de ses parents. Il a suivi les foules et s’est rendu dans l’un des abris communaux d’Al-Hassakeh où des volontaires du HCR ont parcouru sans relâche des abris communaux jusqu’à ce qu’ils puissent réunir l’enfant avec sa famille.
Compte tenu des besoins humanitaires nouveaux et importants, le HCR réitère ses appels en faveur de la protection des civils et des infrastructures civiles. Il est également essentiel que les travailleurs humanitaires bénéficient d’un accès sans entrave à l’aide humanitaire pour se rendre auprès des personnes nouvellement déplacées et leur venir en aide partout où c’est nécessaire.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- En Irak, Firas Al-Khateeb, khateeb@unhcr.org, +964 780 918 9700
- En Syrie, Mysa Khalaf, khalafm@unhcr.org, +963 9933 57 860
- A Amman, Rula Amin, aminr@unhcr.org, +962 790 04 58 49
- A Genève, Andrej Mahecic, mahecic@unhcr.org, +41 79 642 97 09
Publie par le HCR, le 18 octobre 2019