Imaginez la vie des réfugiés pendant le mois sacré du Ramadan
De Lynn Al Nasser
Cette année, des millions de musulmans célèbreront le Ramadan d’une manière sans précédent : dans l’éloignement et l’isolement.
Pendant 30 jours, les musulmans doivent jeûner, sans manger ni boire, du lever au coucher du soleil tout en menant leurs activités quotidiennes. Pendant cette période, les gens et les familles se réunissent et rompent leur jeûne (Iftar) ensemble.
Dans un contexte où les gens doivent rester confinés chez eux pour protéger les autres et leurs proches pendant le Ramadan, un grand nombre se retrouveront éloignés de leur famille et de leurs amis. Ayant dû abandonner leur foyer et trouvant refuge dans des camps, des zones de regroupement ou des centres urbains dans des villes et des pays inconnus, des millions de réfugiés et de personnes déplacées ne connaissent que trop bien cette réalité.
« Pour certains, être séparés de leur famille, de leurs proches et de leur communauté fait partie de leur quotidien depuis des années, si ce n’est des décennies », explique Filippo Grandi, Haut-Commissaire pour les réfugiés.
Tandis que les musulmans des quatre coins du monde suivent le Ramadan, des centaines de milliers de familles vulnérables le vivront loin de chez elles, et dans des conditions difficiles. Sans accès adéquat à la nourriture, à l’eau et à un abri décent, des centaines de milliers de réfugiés luttent pour leur survie. Dans un contexte marqué par l’incertitude et un accès restreint à l’eau potable, à la nourriture, aux soins de santé et aux services de base, cette période sera particulièrement difficile pour les réfugiés qui jeûnent pendant de longues journées.
Veuve depuis peu et mère de quatre enfants, Nadine est une réfugiée syrienne qui vit désormais au Liban. Elle se remémore son meilleur moment pendant le Ramadan en Syrie, son pays natal : dresser la table d’Iftar en attendant que son mari rentre à la maison.
« Même s’il rentrait tard, nous l’attendions pour manger avec lui », se souvient-elle.
Zeinab, la fille aînée de Nadine, veut devenir médecin plus tard pour aider les autres. Ahmed, l’un de ses fils, souhaite plus que tout que sa mère soit à ses côtés pendant le Ramadan. Il espère que les autres enfants pourront célébrer ce mois sacré avec leurs parents.
Pour les réfugiés et les personnes déplacées qui, comme Nadine et ses enfants, vivent cette période sainte loin de chez eux et de leur communauté, confrontés à la pauvreté, la misère et l’incertitude, ce Ramadan engendre des sentiments mitigés. Toutefois, l’aide en espèces que reçoit Nadine de la part du HCR lui permet de payer son loyer et les frais scolaires de ses enfants et de subvenir à leurs besoins. Cette aide financière vitale donne aux réfugiés la possibilité et les moyens d’acheter les choses essentielles dont ils ont cruellement besoin.
Le Ramadan est un mois de générosité, de spiritualité et de rassemblement. Il s’agit aussi d’une période privilégiée pour se mettre à la place des plus vulnérables qui vivent dans des conditions plus difficiles au quotidien. Un quotidien que subit aussi Nadine, dans lequel les ressources sont limitées et leurs besoins de base ne sont pas toujours comblés. Un quotidien dont nous avons un aperçu à l’heure actuelle, quel que soit notre statut socioéconomique.
C’est pourquoi nous vous invitons à transformer le Ramadan que connaitront les personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté : un Ramadan fait de bonté, de compassion, de gestes bienveillants, de partage et de don. La résilience des réfugiés nous touche et nous rappelle que tous les gestes que nous faisons, petits ou grands, peuvent avoir un impact.
Cette année, les dons que vous offrirez au HCR Canada seront destinés à 100 familles réfugiées pour les aider à subvenir à leurs besoins entre ce Ramadan et celui de l’année prochaine. Imaginez l’impact que votre générosité pourrait avoir dans la vie des familles comme celle de Nadine pendant le Ramadan. Merci de faire un don dès maintenant.